Dans le cadre de contribuer à la Promotion du développement durable des communautés les plus vulnérables et d'aider à l’indépendance financière des femmes, la commune Gitega va bientôt construire un centre de développement intégré pour les femmes. Ce centre artisanal permettra de développer les activités non agricoles au profit des femmes en situation de vulnérabilité, qui seront regroupées en coopérative.C'est ce qu'a indiqué l’administrateur de Gitega, Jacques Nduwimana, mardi le 21/11/2023, lors d'un atelier local de sensibilisation, d'information, de partage d'expérience et de plaidoyer auprès des acteurs locaux, nationaux et internationaux organisé par la commune Gitega en collaboration avec l'AIMF en partenariat avec l'UE.
Cette rencontre avait pour objectif d'échanger avec les partenaires de développement qui appuie dans le domaine des femmes sur l'amélioration socioéconomique des femmes ; de mobiliser les acteurs sur les activités du projet et de partager de l'expérience au niveau local sur l'approche genre en commune Gitega.
Ce projet a débuté il y a six mois et durera deux ans. 1000 filles et femmes bénéficieront des séances de formation professionnelle et artisanale pour renforcer, d’une part, leurs capacités individuelles (compétences techniques, moyens de production, intégration sociale) et, d’autre part, leur organisation en coopérative capable d’offrir des services adéquats à ses membres et de les appuyer par des mécanismes de solidarité à l'heure où les femmes et les filles confrontées à différentes problématiques.
Jacques Nduwimana, a affirmé que six coopératives constituent de femmes à faibles revenus, d'anciennes travailleuses du sexe, des personnes atteintes du VIH Sida, des personnes handicapées physiquement, des femmes issues de la communauté Batwa, coopératives, des femmes rurales sont déjà accompagnées par la commune en les aidant à améliorer leurs modes de vie.
Le Gouverneur de la province Gitega, Venant Manirambona dans son discours d'ouverture de cet atelier a remercié la commune de Gitega pour ce projet qui vient soutenir les efforts et l’ambition du gouvernement visa à développer et aider les personnes à avoir une vie meilleure.Il a ajouteé que c'est pourquoi, le gouvernement a mis en place et a renforcé des programmes visant l’autonomisation économique des femmes et jeunes. Il s’agit entre autres de la Banque d’investissement et de développement pour les Femmes (BIDF), du Programme d’Autonomisation Économique et de l’Emploi des Jeunes (PAEEJ), le Fonds d’Impulsion, de Garantie et d’Accompagnement (FIGA) et bien d’autres pour accompagner les personnes promoteurs de projets.
Venant Manirambona demande aux responsables du projet de travailler avec d'autres personnes qui ont des projets similaires, de faire un bon ciblage et sans discrimination pour favoriser le partage équitable, tout en appelant les organisations et partenaires de développement a aidé sans mettre en avant leurs propres intérêts.
Vanessa Nibizi est la présidente de la coopérative Akanyuzi Fashion, cette coopérative des demandeurs d'emploi et des étudiants fabriquant des sandales brodées à base de fils. Vanessa Nibizi a révélé que cette coopérative est née d'une association des étudiants des universités de Gitega. La coopérative travaille au sein du jeune centre de la commune Gitega.
« Après avoir fabriqué nos chaussures, nous les vendons, voici le modèle, une pièce se vend à 13 000 Fbu. Notre défi est le manque de marché parce que nous n'avons pas d'adresse sûre. L'autre défi est le manque de fils que nous utilisons faute de moyens financiers. « Nous demandons aux autorités, ou partenaires de développement en général et ceux de la commune Gitega en particulier, d’être toujours à nos côtés pour nous appuyer en équipements pour produire nous-mêmes sans aller de gauche à droite », a-t-elle déclaré.
Elle a indiqué qu’après une concertation avec d’autres membres de la coopérative, bientôt, ils vont présenter leurs projets à la PAEEJ, pour qu’ils étendent leurs activités.
«Nous avons débuté avec un effectif de 25 jeunes, aujourd’hui, on est 17 parce que les autres n'ont pas pu continuer suite à d'autres occupations. Actuellement, nous sommes satisfaites du pas déjà franchi, nous pouvons satisfaire nos besoins».
Vanessa Nibizi demande aux jeunes de se mettre ensemble pour répondre à l'appel du président de la République d'entreprendre des activités de développement, car pour le moment, le gouvernement n'a plus de travail. Ils doivent travailler dur et se créer de l'emploi.
La présidente de la coopérative des personnes qui était en situation de prostitution et qui ont présentement reconverti nous a indiqué que parfois les gens les traités de personnes de mauvaise vie. Mais aujourd’hui, l’attitude des gens à leurs égards a changé. Ces reconvertis demandent un appui financier pour qu’elles commencent à faire des activités génératrices afin de satisfaire leurs besoins élémentaires. « Être prostitué est déshonorant dans notre société, reconnaît-elle. C’est un métier qui comporte des dangers et inconvénients, beaucoup veulent sortir de situation, mais ils manquent du travail. Maintenant, nous bénéficions d'un accompagnement social. Nous sommes confiantes que la commune Gitega va nous soutenir financièrement comme il l’a promu afin d’entreprendre notre projet de mettre en place un salon de coiffure et faire de petits commerces ».
Sinzotuma Calinie, présidente de la coopérative Handisport, indique que cette coopérative constitue des personnes vivant avec un handicap a été créée il y a 3 ans.Après avoir tenté, à maintes reprises, de chercher du job, mais sans succès, Appuyées par la commune, elles se sont rassemblées pour pouvoir créer leur propre emploi .
« Nous avons bénéficié des machines de la part de l'organisation Word vision pour commencer, ce qui nous a permis de se regrouper en coopérative »,a-t-elle indiqué Calinie Sinzotuma .
Elle se réjouit que jusqu’à présent le métier de couture fait vivre leurs familles, et espère qu’ils vont se développer, vus, le courage des membres et la clientèle.Cependant, le manque des tissus et autres matériels qui, les obligent à travailler exclusivement sur commande, figure parmi les défis que rencontre ladite coopérative, a signalé Calinie Sinzotuma.
Elle a lancé un appel à ministère en charge de la Solidarité nationale et d’autres organisations, de les appuyer en machines à coudre.Calinie Sinzotuma a également lancé un appel à toutes les personnes vivant avec handicap, à apprendre des métiers, afin de couper court avec la mendicité.
Nibitanga EMELYNE est présidente de la Coopérative ’ « Akaranga_Gitega » regroupant les femmes en situation de vulnérabilité crée par l’initiative de la commune et encadrée par le Centre pour jeunes de Gitega.
Nibitanga EMELYNE a indiqué que la coopérative a commencé avec un effectif de 45 femmes, mais aujourd’hui, il ne reste que 30, car certaines, on abandonne au début par manque de persévérance. Avant de commencer, elles ont bénéficié des séances d’intégration sociale avec l’animateur mis à leur disposition par la commune Gitega.
« La commune nous a appuyés en nous donnant des enseignements d’intégration sociale et un appui financier. Il nous a donné des machines à coudre ».
Elle a ajouté que cette coopérative fait de la vannerie, la couture, la broderie. Souvent, ces femmes travaillent par commande et parfois se rendent dans des expositions organisées au niveau provincial et national, mais, précise-t-elle, elles ne reçoivent rien davantage, car il n'y a pas de clients.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné