Le Ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, en partenariat avec l’École Nationale d’Administration (ENA) et avec l’appui financier du PNUD, a organisé à Gitega, du 2 au 5 décembre 2025, un atelier de renforcement des capacités destiné aux cadres provinciaux et communaux.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du portefeuille « Appui à l’efficacité des institutions » et vise à rehausser les compétences techniques et managériales des responsables locaux afin de rendre l’administration plus performante, plus responsable et davantage proche des citoyens.
S’exprimant lors de l’ouverture des travaux, M. Deo Ruberintwari, Directeur général en charge de la décentralisation et du développement local au sein du ministère, a souligné que cette formation intervient dans un contexte de profondes réformes administratives. Selon lui, le Gouvernement entend consolider la viabilité des communes, accélérer la décentralisation et renforcer la déconcentration au niveau provincial, tout en améliorant durablement la qualité des services de proximité, tant dans les zones que sur les collines, notamment en matière de planification.
« Il existe un besoin pressant de consolider les capacités des cadres administratifs et d’intensifier les échanges autour des responsabilités qui leur incombent », a-t-il déclaré.
En toile de fond, cet atelier ambitionne de raffermir la gouvernance locale en outillant les responsables provinciaux et communaux pour une meilleure maîtrise du cadre légal et une réponse plus efficace aux attentes de la population.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné
La Burundaise Odette Nsengiyumva, originaire de Gitega, commune Gishubi, zone Buraza, a été élue meilleure cycliste féminine d’Afrique 2025 à Kigali ce29 novembre 2025lors des Africa Cycling Excellence Awards. Elle devient ainsi la première Burundaise à obtenir cette distinction continentale, suscitant une immense fierté nationale et internationale.
Sa performance exceptionnelle lors des compétitions internationales organisées au Burundi du 5 au 10 novembre 2025, puis à l’étranger, a confirmé son talent et propulsé Odette au sommet du cyclisme africain féminin.
Derrière ce succès se cache un parcours semé d’obstacles : manque d’équipements, absence de soutien financier stable, difficultés d’accès aux compétitions et longues heures d’entraînement dans des conditions parfois précaires. Avec son entraîneur Prosper Niyonkuru, Odette a surmonté chaque défi, illustrant une détermination à toute épreuve. Comme le souligne son coach :
« C’était un parcours très difficile, mais nous n’avons jamais perdu espoir. »
Le duo rappelle toutefois la nécessité d’un soutien structuré et durable, afin d’éviter qu’Odette ne connaisse le sort d’Emmanuella Rukundo, jeune cycliste talentueuse de Butanyerera, contrainte d’abandonner faute d’accompagnement suffisant.
Au-delà de l’exploit individuel, ce titre ouvre une nouvelle page pour le cyclisme féminin burundais et envoie un signal fort à toutes les jeunes filles passionnées de sport : le rêve est possible, même depuis les collines les plus reculées du pays.
L’histoire d’Odette pose également une question cruciale pour les communautés et institutions sportives : combien de talents restent encore à révéler si on leur donnait les moyens nécessaires ?
HAVUGIYAREMYE Dieudonné
Le Président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a officiellement présenté Jacques Nduwimana ce vendredi le 28 novembre 2025 comme nouvel administrateur communal de Gitega, lors d’une cérémonie tenue au Stade de Bihanga, zone Mungwa. La Première Dame, des représentants élus, de hauts cadres et une foule nombreuse étaient présents.
Dans son mot d'acceuil ,le gouverneur de la province de Gitega, Liboire Bigirimana, a rappelé que malgré les progrès réalisés, de nombreux besoins persistent dans la commune. Il a notamment souligné la nécessité de réseaux d’eau et d’électricité, la construction d’écoles et de centres de santé, ainsi que l’amélioration des routes desservant les 124 collines de Gitega. Il a insisté pour que ces priorités soient intégrées dans le plan de développement communal.
Le Président Evariste Ndayishimiye a souligné l’importance stratégique de Gitega, désormais capitale politique du pays, et a appelé le nouvel administrateur à incarner l’unité, renforcer la cohésion sociale et porter une vision claire de développement au service de la population. Il a insisté sur un leadership impartial, dépassant les différences religieuses, ethniques ou sociales, et centré sur le bien-être des citoyens.
Le Chef de l’État a également encouragé la population à exploiter durablement les ressources naturelles, à s’engager dans des activités productives et à faire de la propreté et de l’assainissement une priorité, rappelant que « il ne peut y avoir de développement dans un environnement insalubre ».
Enfin, il a appelé à une coopération renforcée entre citoyens et autorités locales, précisant que la sécurité est assurée et que le véritable défi demeure la gestion durable des ressources pour le développement communal.
Signalons que Jacques Nduwimana a remercié la population pour sa confiance et s’est engagé à servir avec intégrité, impartialité et efficacité, en respectant les directives nationales et en répondant aux besoins de l’ensemble des collines de la commune.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné
Le 28 novembre 2025, le Président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a inauguré à Gitega l’usine East Africa Textile Manufactures (EATM), usine textile de grande capacité du pays. Située dans le quartier Musinzira, près de l’hôtel Sun Rise et derrière le centre Otraco, l’usine s’étend sur une hectare et a été créée avec un investissement de 20 milliards FBu.
Fondée par les entrepreneurs burundais Olivier Suguru et Vénérand Kazohera, l’EATM emploie actuellement 240 personnes et produit 2 000 vêtements par jour, avec l’objectif de doubler cette production grâce à un second shift nocturne.
L’usine fabrique une large gamme de produits : uniformes militaires et policiers, uniformes scolaires et professionnels, vêtements institutionnels, T-shirts, imperméables et moustiquaires. Elle ambitionne de devenir une référence régionale en textile durable et de haute qualité, sous le slogan « Turi mu nzira y’iterambere » (« Nous sommes sur la bonne voie de développement »).
Selon Walbourgue Ndabakunda, Directeur Gérant, l’usine vise à réduire les importations, concurrencer les ateliers étrangers et collaborer avec les producteurs locaux de coton et les coopératives, contribuant ainsi à la création d’emplois et au développement socioéconomique du Burundi, tout en respectant les standards internationaux de qualité.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné
À Gitega, l’Organisation World Vision Burundi, à travers son projet Enough, a organisé ce mercredi 26 novembre 2025 un atelier de sensibilisation des élus locaux et de l’administration sur la gestion et le financement des cantines scolaires. L’objectif est ambitieux : nourrir chaque élève d’ici 2032 et faire de la cantine scolaire un levier stratégique pour l’éducation et le développement local.
Dans son allocution de bienvenue, le Gouverneur de Gitega, Liboire Bigirimana, a rappelé que la cantine scolaire n’est pas un simple service optionnel, mais un investissement à long terme pour améliorer la réussite scolaire et le développement communautaire. Frédéric Bangirinama, Secrétaire permanent au Ministère de l’Éducation, a présenté la situation actuelle des cantines scolaires au Burundi, soulignant que seuls 730 000 élèves bénéficient actuellement de repas à l’école, alors que 2,9 millions d’enfants devraient être servis, soit seulement 25 % des besoins nationaux.
Pour combler cet écart, le gouvernement prévoit un investissement de 26 milliards de FBu, en complément des contributions des partenaires techniques et financiers, avec pour objectif d’étendre chaque année la couverture à 100 000 élèves supplémentaires.
Malgré ces efforts, plusieurs obstacles freinent le développement des cantines scolaires. Certains élèves, bénéficiaires de repas, se retrouvent parfois privés, ce qui impacte leur assiduité. Les infrastructures de stockage des vivres restent souvent insuffisantes ou inadaptées, la production agricole locale, principale source d’approvisionnement, est limitée, et le coût d’investissement du programme demeure élevé, excluant certaines écoles. De plus, certaines coopératives locales ne disposent pas des capacités nécessaires pour approvisionner efficacement les établissements scolaires.
Les participants à l’atelier ont proposé plusieurs mesures pour renforcer la durabilité du programme : soutenir les coopératives agricoles pour augmenter la production locale, exploiter ou rentabiliser les concessions scolaires inutilisées, mobiliser la diaspora et sensibiliser les ménages pour accroître la production agricole, moderniser les coopératives et faciliter l’accès aux intrants agricoles pour améliorer les pratiques locales.
Ils ont également insisté sur l’importance d’une gestion efficace des ressources, d’une coordination optimale des acteurs et de la pérennité des appuis. Parmi les opportunités identifiées figurent la mobilisation des ressources locales, la participation active des communautés et l’engagement des partenaires techniques et financiers.
Enfin, les participants ont souligné le rôle clé des parlementaires dans la généralisation et le financement du programme, afin que chaque enfant du Burundi puisse bénéficier d’un repas scolaire d’ici 2032.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné
Suivez-nous
Liens utiles
Contactez-nous