Les habitants de la ville de Gitega, accompagnés de diverses autorités parmi lesquelles le gouverneur de la province, le secrétaire provincial du parti CNDD-FDD, plusieurs élus du peuple, l’administrateur communal de Gitega et son secrétaire exécutif, ont participé, le samedi le 13 juillet 2025, à une vaste campagne de salubrité de la ville de Gitega organisée dans le quartier Yoba (ancien site de l’aérodrome).
Le gouverneur provincial, Liboire Bigirimana, a salué la forte mobilisation et rappelé que l’action citoyenne devait se poursuivre au-delà des échéances électorales.
« Nous voulons une ville de Gitega exempte d’insalubrité », a-t-il déclaré, exhortant la population à s’investir durablement dans l’entretien de leur cadre de vie. Selon lui, deux heures chaque samedi devraient être réservées au nettoyage des espaces publics, afin de faire de la capitale politique un modèle de propreté et d’accueil.
De son côté, le secrétaire provincial du CNDD-FDD à Gitega, l’honorable Georges Nshimirimana, a encouragé les élus à montrer l’exemple. « Un leader qui ne participe pas aux actions d’intérêt général trahit la confiance de ses électeurs », a-t-il souligné.
Des citoyens interrogés ont plaidé pour le renforcement des campagnes de sensibilisation et la mise en place de sanctions contre ceux qui persistent à jeter des déchets dans les lieux publics. Ils ont également insisté sur la responsabilité des commerçants et des propriétaires de grands immeubles, qui devraient installer des poubelles devant leurs parcelles. « Il est regrettable de voir certains jeter des restes de nourriture, des sachets ou des bouteilles vides dans la rue », a déploré l’un d’eux.
Le gouverneur Bigirimana a également profité de l’occasion pour mettre en garde contre l’oisiveté et les comportements déviants. Selon lui, certains citoyens passent trop de temps à flâner dans les rues ou à jouer aux cartes et autres jeux improductifs. « Alors que le Burundi est engagé dans une dynamique de développement, les citoyens oisifs doivent se voir proposer des activités utiles », a-t-il insisté. Il a demandé aux responsables de la sécurité et de l’ordre public de veiller à ce que les personnes surprise en train de vagabonder soient orientées vers des activités productives.
Il convient de noter que la société Benesamuragwa de la province de Gitega s’est également jointe à l’initiative. À l’issue des activités de nettoyage, ses membres ont tenu une réunion consacrée à la présentation des nouvelles autorités de ladite société au niveau provincial.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné
Plus de 700 personnes de la zone Mungwa ont bénéficié, entre 2022 et 2025, des interventions de l’organisation World Relief, en partenariat avec les Églises locales. Distribution de vivres, vêtements, matériel scolaire, prise en charge des frais de scolarité et soins de santé : l’ensemble de ces actions représente un investissement estimé à plus de 47 090 440 francs burundais (FBu). Plusieurs personnes vulnérables ont été directement assistées, dont 213 détenus, 213 personnes en situation précaire hors détention, 144 veuves ou personnes sans soutien familial, six familles relogées etc.
Ces résultats ont été présentés le 11 septembre 2025, lors d’une cérémonie de remise de certificats aux serviteurs de Dieu de la zone Mungwa, après quatre années de formation intégrale destinée à renforcer la capacité des Églises à répondre aux besoins spirituels et sociaux de la communauté. Avant l’intervention de World Relief, les Églises étaient isolées, sans cohésion ni plans d’action communs. Les tensions internes étaient fréquentes et le lien avec la communauté restait faible.
World Relief a entrepris une sensibilisation des autorités locales et des responsables religieux pour leur exposer sa vision : réduire les souffrances humaines. Des formations thématiques ont été dispensées, notamment sur le travail en synergie et la lutte contre les violences basées sur le genre.
Selon Zad Mpawenayo, coordinateur du réseau dans la zone Mungwa, la situation était radicalement différente avant l’intervention de World Relief : « Les Églises travaillaient séparément, sans projets communs, et la population faisait face à de graves difficultés sans soutien. Aujourd’hui, elles progressent dans des actions de solidarité et soutiennent les familles les plus démunies », a-t-il indiqué.
Le représentant de World Relief a, pour sa part, remercié les autorités locales pour leur collaboration exemplaire. Il a rappelé que la priorité avait été de former les responsables ecclésiastiques afin de réduire la souffrance des populations. Les enseignements ont porté sur la protection des droits des enfants, la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, l’éducation chrétienne, ainsi que sur des initiatives humanitaires concrètes : distribution de vivres, de vêtements, de fournitures scolaires et accès aux soins de santé.
Il a en outre exhorté les bénéficiaires à partager leurs acquis avec d’autres Églises n’ayant pas encore bénéficié de ces formations, afin d’amplifier l’impact de cette démarche.
De son côté, Alice Nshimirimana, conseillère du gouverneur de la province de Gitega chargée des affaires sociales, a salué les efforts de World Relief pour avoir favorisé l’unité, la fraternité et la coopération entre Églises. Elle a encouragé les lauréats à poursuivre des projets de développement même après la clôture officielle du programme.
L’avenir s’annonce toutefois exigeant. Les défis à relever concernent la pérennisation des actions et le maintien de l’engagement constant des Églises et des autorités locales. Les orientations futures incluent la tenue régulière des réunions du Church Network (CN) et du Church Network Committee (CNC), le renforcement des formations et l’extension de l’aide aux groupes les plus marginalisés.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné
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