La coordination du PRODEFI dans la région Centre Est a organisé ce vendredi à Gitega , un atelier provincial de transfert des avoirs et savoirs aux structures pérennes pour partager avec les parties prenantes le processus de retrait ainsi que les stratégies de la pérennisation des avoirs et savoirs du projet PRODEFI II après sa date d'achèvement fixée au 31 décembre 2021.
Lancé en 2015, de nombre ménages des zones d’interventions dans cette province de Gitega sont touchés directement par l’action de ce projet. La pérennisation des acquis est une préoccupation à la fois de l’administration, des bénéficiaires, des partenaires techniques et financiers. Sinon, il ne sert à rien de financer un projet et repartir à zéro, dixit Didace Ciza, le coordonnateur du PRODEFI dans la région Centre Est.
« Le PRODEFI, phase II a pour finalité d’augmenter les revenus et d’améliorer la sécurité alimentaire des ménages pauvres dans la zone d’intervention du programme », les objectifs du programme, explique-t-il consistent à renforcer les capacités des petits agriculteurs pauvres et des jeunes ruraux. Cela afin d’augmenter leurs revenus et leur sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers notamment le renforcement des filières agricoles et d’élevage prioritaires.
Selon Bibona Albert chargé du suivi-évaluation de ce projet PRODEFI II « Grâce à la chaîne de solidarité communautaire, plusieurs veaux ont été remboursés par les bénéficiaires, des coopératives laitières ont été structurées et des centres de collecte du lait ont été construits et équipés ».
Dans la filière lait, il y a eu des appuis au fonctionnement des coopératives de collectes de lait en commune Bugendana , Buraza et Giheta, équipement et infrastructures dans ces 3 communes dont certains n'ont pas encore arrivé à leur destination, collecte et vente du lait.
Quant à l’accroissement durable du capital productif et renforcement, le PRODEFI a réhabilité, structuré et a aménagé autant d’hectares de marais.
"Le PRODEFI a déjà encadré des exploitants modèles et ne cesse d’introduire des techniques culturales modernes en distribuant des semences comme le riz, maïs hybride, haricot, pomme de terre, boutures de patates douces, diffuser de plants fruitiers, etc) . Cette pratique est mise à l’échelle par d’autres projets et programmes financés par le FIDA au Burundi ", a-t-il ajouté.
En plus de cela, le PRODEFI a appuyé dans l’aménagement des Bassins Versants (creusement de fossés antiérosifs, distribution des éclats de souches, production de plants, reboisement de crêtes dénudée, réhabilitation des pistes,…). Il a également apporté un soutien dans l’alphabétisation fonctionnelle des adultes, la mise en place des groupes de caution solidaires, encadrement des CEPS Vivriers et bien d’autres.
« Les bénéficiaires directs et indirects du programme sont des groupes sociaux identifiés en fonction des critères de pauvreté, d’accès aux ressources et d’insécurité alimentaire », a déclaré Bibona Albert. Il s’agit des jeunes, des femmes, des veuves et des orphelins chefs de famille ainsi que des membres de l’ethnie minoritaire des Batwa.
Nkundwanabake Christine de la colline Musama, commune Giheta de la province Gitega, une des bénéficiaires qui est appuyé par ce projet. Elle a attesté que la vache dont elle a bénéficié de la part du PRODEFI l’a fait progresser dans le développement.
« Depuis ce jour, mes rêves se sont réalisés. Pour le moment, j’ai deux vaches qui me procurent du fumier et autant de litres de lait par jour et je m’attends a un troisième prochainement. J’entretien mes convenablement à cause du fumier que je reçois. J’ai construit une maison en tôle tandis qu’ qu’avant, je vivais dans une maison en paille et en extrême pauvreté », se réjouit-elle.
Le chef de cabinet du gouverneur de Gitega, Gerard Nibigira a signalé que même si le financement a été octroyé par le FIDA, le programme n’appartient pas au FIDA. C’est plutôt un programme du gouvernement. Et le gouvernement, ce sont les citoyens en général qui sont les principaux producteurs. Ils ont le devoir de pérenniser le projet et de faire ces acquis siens. Il a promis que l'administration et la BPEAE s’engagent de coordonner et de suivre les objectifs du projet et partant, de participer à la pérennisation des acquis du projet.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné
