Sur 172 couples choisis dans 4 communes de Gitega, 140 ont été réconciliés grâce aux séances de sensibilisation initiées par le Consortium Care_Burundi et Word_Vision après 2 ans de renforcement de capacité sur la cohésion sociale via le projet Tubehoneza appuyé par l'Union européenne.Cela a été indiqué par Thierry Nimpagaritse représentant de ce projet Tubehoneza en province de Gitega ce jeudi lors de la clôture de l'investiture et l'accueil des nouveaux couples dans ce réseau d'Abatangamuco du Burundi tout en ajoutant que 30 couples qui sont en cours de changement seront toujours suivis rigoureusement afin de rejoindre les autres.
« Le projet Tubehoneza est un projet vaste qui s'articule sur 3 volets dont la sécurité alimentaire, la nutrition, l'hygiène et assainissement ainsi que la cohésion sociale », a-t-il martelé.
Concernant le volet Cohésion social, les efforts sont concentrés sur la cohabitation pacifique entre les couples en particulier et la communauté en général.
Selon Thierry Nimpagaritse, le développement est impossible si les familles ne cohabitent pas pacifiquement. Il a appelé ces couples à sensibiliser d'autres couples qui n’ont pas encore changé. Il s’est aussi dit satisfait des résultats, car le changement est un processus perpétuel.
Outre cela, il a salué l'étroite collaboration qui règne entre l'administration et les centres de développement Familiale dans le suivi et l’encadrement des couples cibles.
Ntiranyibagira Faustin, représentant le réseau d’Abatangamuco au Niveau National a indiqué que pour intégrer le réseau, les couples jurent de respecter certains engagements. Le projet a également inclus des formations et des activités de théâtral.
Pour les hommes, ces engagements sont entre autres ne pas frapper son épouse ou la maltraiter, ne pas faire le concubinage, impliquer la femme dans les décisions concernant le ménage ainsi que contribuer à la lutte contre toutes les violences. Quant aux femmes, elles doivent s’engager à témoigner des violences qu’elles ont subies et contribuer pour le changement de leurs conjoints.
Reprenant la parole, Thierry Nimpagaritse a révélé que le réseau d’Abatangamuco en partenariat avec Tubehoneza vise à développer la cohésion sociale, faciliter la réconciliation entre couples et renforcer les capacités à prévenir et à gérer les conflits de façon non-violente pour réduire les tensions dans les ménages. Il a rassuré que bientôt, il est prévu une formation qui va les aider à mettre en pratique leurs engagements.
« Ces activités de théâtre et formations sont décrites comme participant directement au processus de compréhension des mécanismes de conflit. Interactives, abordant les problèmes directement et souvent par l’humour, elles apparaissent comme très proches des gens et particulièrement efficaces dans la résolution des conflits », a souligné Thierry Nimpagaritse .
Les formations et théâtres ont permis aux ménages ciblés de bien distinguer les causes et les effets du conflit, les différents types de conflit et la manière d’apporter à chacun d’eux des réponses différentes et adaptées.Grâce à la mise en place de ces structures de médiation au niveau communautaire, les choses ont changé.
La représentante du Centre pour le développement familial (CDF) à Gitega se dit reconnaissant de voir ces changements qui se sont opéré, car sans sécurité dans le foyer, il est impossible d’évoluer. Elle a fait savoir qu’à travers ce réseau d’Abatangamuco, l’on attend une collaboration étroite et aisée avec les autorités et la communauté pour contribuer efficacement à l’amélioration des conditions de vie des familles.
D’après les témoignages des couples qui se livraient à des actes ignobles, parmi les principales causes qui fragilisaient la cohésion sociale et la cohabitation pacifique figurent l’ivrognerie, le concubinage, le nom consentement dans la prise des décisions des conjoints, la pauvreté, ...
Pour clore, les autorités administratives ont demandé à ce qu’il y ait le renforcement de capacités de ces Abatangamuco et ont suggéré aussi l’instauration des programmes visant à les permettre de mieux connaître la gestion et la résolution des conflits de façon non-violente.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné