417 615 caféiculteurs, 706 944 caféières et 89 105 447 Caféiers dont 78 616 584 sont productifs selon les résultats du troisième recensement des caféiers et Caféiculteurs au Burundi de 2019 dénommée RCCB 2019 effectue par l'ISTEEBU.Cela ressort d'un atelier de présentation et de validation des résultats de ce recensement général organisé par l'Office pour le développement du café au Burundi (ODECA) le mardi 24 novembre 2020 à Gitega.
L'objectif dudit recensement général était de produire des informations statistiques structurelles fiables, pertinentes et suffisamment désagrégées sur toutes les exploitations caféicoles et leur environnement.
Selon le Directeur général de l’ISTEEBU, Nicolas Ndayishimiye, comparativement aux autres recensements effectuent en 1998 et en 2007, les résultats du recensement général de 2019 montrent qu'il y a des diminution que ce soit au niveau des ménages caféicoles, à l'effectif des plantations et au niveau des champs dans lesquels sont planté le café.
« En 2007, le café tournait autour de plus de 600.000, en 2019 le nombre de caféiculteurs tournait autour de plus de 417 000. Au niveau du nombre de caféiers en 2007 en était autour de 112.000.000 de caféiers et en 2019, l’on est 89.000.000 de caféiers ce qui montre qu'il y a eu diminution », a-t-il ajouté.
Pour les champs, c'est-à-dire que la proportion à diminuer de 40 %, en terme de plantation la diminution à varier entre 20 et 30 % et en terme des caféiculteurs, c'est presque dans la même proportion.
Nicolas Ndayishimiye affirme que l'autre constant est l'écart d'âge qui se situe entre 40 et 60 ans, 84 % des cultures du café sont associé à diverses cultures comme les haricots, colocase, bananes, …tandis que le café qui n'est pas associé à d'autres cultures et de 6 % seulement.
Plusieurs raisons de la non-implication dans la culture du café sont évoquées par les caféiculteurs notamment le prix qui n'est pas comparatif autres prix des cultures vivrières, la démographique galopante qui cause la rareté des terres cultivables chez les nouveaux ménages, l'abandon de l'État dans ce secteur causant l'introduction des commissionnaires, la non-implication de la jeunesse, la motivation qui est presque quasi inexistant pour encourager les agriculteurs.
Champs écoles moyens serviables de l’augmentation de la production du café
Quant au directeur général de l’ODECA, Emmanuel Niyungeko, il s'est avéré qu'il y a eu une diminution remarquable dans la filière café notamment au niveau de l'âge et des régions.
« Parmi les facteurs qui ont été mis en exergue en influençant la réduction des surfaces caféicoles figurent la démographique galopante, la villagisation et l'urbanisation de certaines régions », a-il-évoqué.
Il a fait savoir qu’en tant qu’ODECA, organe de l’État, à partir de ces défis l'on va faire une nouvelle approche pour voir comment redynamiser le café en plus de ce qu’il est aujourd'hui.
Pour trouver l’issu favorable à ces défis, Emmanuel Niyungeko a indiqué que l'ODECA envisage installer des blocs industriels qui serviront de champs écoles afin de contribuer dans l'augmentation de la production et la création de l’emploi.
Pour cela, les caféiculteurs pourront se rendre compte que le gouvernement déploie ses efforts dans le café et s'adonnent davantage à cette filière.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné