Dans le cadre de la campagne des 16_jours_d_activisme à travers le projet WE CARE mis en œuvre par CARE International au Burundi en partenariat avec le Ministère de la Solidarité National, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre, la concertation des collectifs des femmes de la région des Grands Lacs (COCAFEM) ainsi que le centre de recherche en langues, Cultures et sociétés de l'Université du Burundi (CRELACS) avec l'appui du gouvernement Canadien ont organisé en commune Mutaho en date du 04 au 5 décembre 2024 des séances de sensibilisation sur l'adoption des stratégies pour éradiquer les VBGs.Le débat portait sur la façon de relever le travail que la femme fait qui n'est pas considéré, ni rémunéré, afin de voir comment alléger le travail de la femme en la soutenant dans ces activités.
Les invités étaient les autorités administratives, les leaders religieux et les leaders communautaires des deux collines dont #Kidasha la belle colline et la colline Bigera où s'est observé des violences base sur le genre ces derniers jours .
L'administrateur de la commune de Mutaho Nihorimbere Melchiade dans son mot de bienvenue a signalé que, les cas de viols est une réalité dans cette commune, mais affirmant qu'actuellement ces cas de violences vont en diminuant . Il a invité la population à bannir ces maux dans leurs voisinages et dans la communauté.
Ntacobakimvuna Domitille, coordinatrice du projet #WE_CARE, a expliqué aux participants les impacts significatifs sur le changement transformateur en matière de genre et le travail non rémunéré des femmes .
Selon elle, les femmes et les filles souffrent le plus. Non seulement, ils assument des responsabilités financières et domestiques supplémentaires pour s'occuper de leur famille, mais beaucoup endurent également la violence et l'insécurité quotidiennes.
Elle a demandé un éveil de conscience qui peut aboutir à un changement de comportement, tant pour les hommes que pour les femmes, afin d’œuvrer ensemble pour le développement de leur communauté. Outre cela, le débat a évoqué le sujet de la loi portant prévention, protection des victimes et répression de violences basées sur le genre.
Les jeux renforcent la cohésion sociale
Dans la continuité de la campagne des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre faites aux femmes et aux filles, en commune, Mutaho. La deuxième journée a été marquée par de divers jeux sportifs de la population de ces deux collines de la commune Mutaho , Kidasha et Bigera.
Côté fille, le jeu a été marqué par la course de relai avec un bâton opposant les jeunes filles de ces deux collines et la victoire s’est soldée par un score de 2 à 0 en faveur de la belle colline Kidasha. Pour les garçons, un match de football a opposé deux équipes de ces mêmes collines, et la victoire s’est soldée par une victoire de 2 buts à 0 en faveur de cette même belle colline Kidasha. Il y a eu également un théâtre des membres de l’organisation ABATANGAMUCO en rapport avec la lutte contre la violence basée sur le genre.
Le conseiller chargé des questions social en commune de Mutaho a remercié le ministère de la Solidarité en partenariat avec le consortium Care International, COCAFEM et le centre de recherche de l'université du Burundi qui a organisé ces jeux sportifs dans la commune de Mutaho, car le sport est ludique. Il a invité les citoyens à changer leur comportement dans la communauté et à être de bons modèles, car sans cohabitation pacifique dans la communauté, le développement devient quasi impossible. La cohésion sociale doit être renforcée à partir des ménagers.
Pour arriver au développement durable, il faut éradiquer ce fléau car, si la femme est violée, ce n’est pas elle seule qui en souffle ;cela affecte également son foyer, la société et le pays.Chacun est donc invité à s'en approprier et à les vulgariser, car ces violences se font dans la société.
Emma Nkeshimana, Directrice Provinciale chargée du Développement Familial et Social à Gitega, a fait savoir que c'est une excellente occasion pour la population de MUTAHO d'entendre l'objectif de cette campagne. Elle a également passé au travers le contenu de la convention de Beijing. Elle a demandé aux gens d'éviter tout genre de violence puisqu'elle regorge de nombreuses conséquences.
Signalons que l’événement de cette deuxième journée s’est clôturé par la remise des prix aux gagnants et le partage d’un verre.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné