Appuyée par l'association Internationale des Maires Francophones (AIMF) , la commune de Gitega a organisé du 20 au 22 mars les cérémonies de Célébration de la Journée Internationale de la Francophonie édition 2024, sous le thème : « Contribuer à l'appropriation, par les habitants de la commune Gitega des enjeux soulevés par la francophonie et par la coopération entre les villes Francophones ».
Les cérémonies ont été marquées par des jeux concours, des poèmes et des chansons d'évaluation de l'état de connaissance de la langue française à l'intention des élèves des écoles de la ville de Gitega. Les meilleurs élèves qui ont gagné ces compétitions sur l'expression française ont eu des prix variés composés notamment par des pagnes, des cahiers, des stylos, etc.
L'administrateur de la commune de Gitega, Dr Jacques Nduwimana dans son allocution de clôture de cette activité a indiqué que cette journée est célébrée au monde pour montre la part de la langue française dans la vie, sa contribution dans le développement de notre pays.
Il a affirmé que la langue française a une place importante dans le monde, car elle occupe la 5ᵉ place parmi la langue les plus parlés, le mandarin, l'anglais, l'espagnol et l'arabe. C'est une langue officielle pour 32 pays au monde. La francophonie compte actuellement 88 État et gouvernement qui utilise la langue française, dont 54 sont les membres de l'Organisation internationale de la Francophonie, y compris le Burundi qui a adhéré en 1970.
L'administrateur de Gitega a déploré la régression de la maîtrise de la langue française dans le système éducatif de notre pays, car certains lauréats des écoles fondamentales ne peuvent pas s'exprimer aisément en français. Ce non maîtrise de la langue française aura des conséquences fâcheuses comme la détérioration des services publiques et la compétitivité du travail de nos lauréats au niveau international, réduction d'opportunités sur le plan d'affaire qui cause l manque des informations essentiel pour la concurrence sur le marché international, etc.
Néanmoins, l’utilisation de la langue française a connu une évolution au Burundi vu que le français sera la langue de travail à côté du swahili et de l'anglais qui sont actuellement utilisées au sein de la communauté de l'Afrique de l'Est.
Selon lui, jadis, la lecture des bouquins avait une place de choix dans l'apprentissage. Il a ensuite invité les jeunes à se familiariser à la lecture des livres édités en français et à exploiter les réseaux sociaux pour améliorer leurs connaissances et éviter l'usage abusif de ces réseaux.
Jacques Nduwimana a appelé les jeunes scolarisés à s’intéresser à la maîtrise de la langue française en plus de la langue nationale. Il a aussi invité les gens à se méfier des fausses informations qui peuvent les dérouter, disant que le français est en voie de disparition, car c'est une langue le plus utilisée même dans les conférences internationales. Outre cela, l'apprentissage du français peut faciliter l'apprentissage d'autres langues parce qu’il a des structures linguistiques très similaires à d'autres langues.
Il a félicité les jeunes élèves qui ont accordé l'importance voulue à la langue française. Il leur a encouragé à enregistrer plus de performances pour qu’elle recouvre sa place au niveau éducatif.
Signalons qu’en 2014, le Burundi a signé un pacte avec la Francophonie en vue de mettre en place des mesures d'aménagement linguistique adapté au pays et le contexte régional. Et d’ajouter que la commune Gitega est membre de cette Association International des Maires Francophones (AIMF) depuis 2013.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné