Le non-respect du code de la route, le mauvais chargement, le non-port du casque, travailler au-delà des heures de service, telles sont les infractions commises par certains motards de Gitega. Cela a été indiqué mercredi le 20 octobre 2021 lors d’une réunion entre l’administration provinciale et communale, la police et les motards de Gitega. C'est dans le cadre de prévenir les accidents de roulages qui sont fréquents ces derniers jours dans la ville de Gitega en essayant de trouver ensemble l'issue favorable à toutes les parties prenantes.
Dans son mot liminaire, l'administrateur de la commune Gitega, Jacques Nduwimana a salué l'initiative de certains motards qui ont déjà compris l’avantage de se regrouper en coopérative. Il a cité notamment la coopérative des motards du quartier Nyabututsi qui ont déjà bénéficié d'un crédit au sein de la Banque d'investissement des jeunes (BIJE) tout en encourageant également l’initiative du représentant de l’AMOTABU à Gitega visant la création d’un restaurant au nom de cette association ainsi qu’un magasin des pièces de rechange qui leur permettra d'évoluer dans la cohésion sociale.
Le sous-commissaire provincial de police a indiqué que Rouler à tombeau ouvert en conduisant plus de 2 personnes ou des femmes enceintes, transporter les vaches, les fers à béton et des lits, excès de vitesse, ivrognerie, fatigue sont les observations déjà faites par le commissariat provincial qui causent souvent des incidents majeurs d’accidents de roulages.
Il leur a donné quelques conseils, notamment être en ordre avec les papiers des motos, avoir son permis de conduire, utiliser les casques et ne prendre qu'un seul passager à la fois.
Le gouverneur de la province Gitega a appelé à nouveau les motards à fréquenter les écoles de conduite pour trouver les permis de conduire avec dignité. Selon lui, un permis de conduire équivaut à un diplôme d’école. Il a demandé aux motards de respecter le code de la route ajoutant que l'heure de circulation des motards a été maintenue à 18 h.
La mesure n'a pas été bien accueillie par les intéressés, car ils disent qu'à cause du manque de carburant et des bus de transports les gens se plaignent de manquer de déplacement sont nombreux ce qui les oblige de dépasser les heures de travail fixé par l’administration. Les motards se lamentent que la plupart des motos en circulation après les heures de service appartiennent à des personnes qui ont une certaine affiliation avec les sécurités motards ce qui leur permet de vaquer aisément aux activités.
Ce sont eux qui décident que tel motard peut travailler la nuit, ou pas, moyennant un pot-de-vin. Ils le font en complicité avec certains éléments de la police. A ce sujet, le sous-commissaire provincial a déclaré qu’en cas d’infraction, les portes du commissariat de police de Gitega sont toujours ouvertes pour les accueillir, car des mesures sévères ont déjà été prises à l’endroit des policiers qui exigent des pots-de-vin.
Amédée Rucaragi élu député de la circonscription de Gitega, a mis en garde tous les motards qui ne respectent pas les règles. Il a dit que l'administration ne peut jamais tolérer les marginaux. Il a demandé à la police de prendre des mesures sévères contre ces motards et de les punir de manière exemplaire.
Signalons que la province de Gitega compte environ 5 000 motards qui circulent et certains d’entre eux ne disposent pas des documents de roulage.Et bien plus, ils ne répondent pas présent dans des réunions organisées par les autorités administratives ou leurs représentants pour pouvoir au moins recevoir l’information nécessaire sur la façon dont ils peuvent se procurer de ces documents facilement.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné
