Le Rotary Club Bujumbura Ingoma accompagné d'Abigeme ba Ngoma (Miss Ingoma) a octroyé ce samedi 8/5/2021, un don en vivres et autres produits de première nécessité d'une valeur de 4 500 000 Fbu en faveur de 200 élèves sourds-muets du Centre pour déficients auditifs de Mushasha à Gitega.
Le don comprenait des vivres (haricots, jus, farine de la bouillie), des semences de légumes, des médicaments, des produits phytosanitaires, aliment pour bétails, des chaussures, une pompe, serviettes hygiéniques pour les jeunes filles et autres produits de première nécessité (savons, etc.).A cela, s’ajoute la remise d’un projet d'élevage de porcs dont de 5 porcs femelles et un mâle d' une valeur de 7 000 000 Fbu pour permettre à cette école de s'autofinancer
Alain Gilbert Ndakoze, président de Rotary Club Bujumbura Ingoma, a fait savoir que ce club vient en aide au centre des sourds-muets de Gitega depuis dix ans pour les soutenir dans la vie de tous les jours. « On connait que ce n’est pas possible de pouvoir éduquer 200 élèves qui vivent avec ce handicap avec peu de moyens. Ce que nous faisons, c’est collecter des dons ici est là pour donner un coup de main à ce centre », a-t-il expliqué
Il a précisé que leur ambition est de n’est pas à venir toujours avec des dons en vivres, mais ils veulent financer ce centre avec des projets d’autofinancement. Rotary Club Bujumbura Ingoma avait proposé un projet qui pourrait permettre au centre de s’autofinancer, notamment par l’élevage des porcs et l’agriculture, cela est en cours d’aboutissement « C’est pourquoi nous avons aussi pensé à apporter quelques semences et des produits phytosanitaires », dixit, M. Alain Gilbert Ndakoze.
Outre cela, Rotary mène d'autres actions louables au Burundi, notamment l'accès aux soins de santé par la distribution gratuite de cartes CAM, l'assistance à diverses associations, les handicapés et les orphelins, l'aide humanitaire aux victimes de catastrophes, la distribution d'eau potable, etc.
Cette association avait offert un appareil destiné à mesurer l'état de surdité et quelques ordinateurs dont les élèves ont besoin pour améliorer la qualité de l'enseignement et les conditions d'apprentissage.
Les défis qui hantent l’école et les enfants qui la fréquentent
Spès Bandora, directrice du centre d’éducation pour les déficients auditifs de Gitega a indiqué que ce centre a débuté le 1/3/1982 avec 12 enfants en provenance des provinces Gitega et Ngozi, cette année elle a débuté avec 214 élèves dont 113 garçons et 111 filles provenant des différentes provinces, mais actuellement, il ne reste que 200 car 14 n'ont pas revenus à cause problèmes qu'ils ont rencontrés.
Certains de ces enfants viennent souvent de loin et de familles pauvres. Il y a une difficulté de les amener jusqu’à l’école. Les uns arrivent en retard, les autres abandonnent carrément, car les parents n’ont pas de moyens pour payer le ticket de transport. L’autre défi est le manque d’enseignants qualifiés suffisants pour une bonne éducation de ces enfants.
Il a demandé de leur cherche un formateur qui les aide à former le personnel qui utilise l’appareil, mais également la formation des enseignants pour améliorer leur performance. L’autre défi est lieu au moyen de déplacement, ils demandent l’appui afin le déplacement soit facile.
Le matériel didactique pose aussi problème parce que les manuels pour les sourds-muets coûtent cher, mais aussi, il y a les appareils auditifs que le centre ne parvient pas à acheter pour tous les élèves. Elle a évoqué la dette d’eau et d’électricité de plus de 24 000 000 Fbu que le centre doit à la Regideso tout en demandant une assistance.
Madame Bandora affirme que même si le centre fait tout pour éduquer ces enfants, il leur est difficile de trouver de l’emploi après leurs études, car les gens sont réticents quant à leurs capacités professionnelles vu que peu d’employeurs connaissent leur langage.
Le président de Rotary Club Bujumbura Ingoma a rassuré les autorités de ce centre que le club va tout faire pour aider ces enfants à poursuivre leurs études et ne ménagera aucun effort pour qu’ils puissent trouver un emploi décent, car les gens doivent savoir que leur handicap n’affecte pas leurs capacités professionnelles.
Il a également accepté de continuer à toquer auprès des bailleurs et partenaires pour permettre cette école à se prendre elle-même en charge.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné